lundi 7 novembre 2011

Papier tue-mouche...

Il y a de belles aventures qui finissent mal, la vie est ainsi faite.

Depuis peu, des tensions sont apparues au sein de la rédaction de La Mouche du Coche… Et puis, à force de dissensions et de divergences, des conflits ont éclaté. Rien de suffisamment intéressant pour être relaté ici, le linge sale se lave en famille. Mais la revue étant portée, chacun le sait, par deux caractères forts, le résultat de ces conflits est une telle catastrophe que c’est cela qu’il convient d’évoquer dans ces quelques lignes…

La Mouche s’arrête aujourd’hui, un peu plus d’un an après l’idée de son lancement. La petite revue inutile et aléatoire était une expérience journalistico-littéraire évidemment… Mais elle était aussi une relation humaine entière et complexe entre ses deux fondateurs, Oscar Owl et Séraphine Peronnelle. Ainsi, à l’heure de l’implosion, il apparaît tout simplement comme impossible de la voir continuer sans l’un ou l’autre de ses membres-fondateurs. La Mouche tire donc sa révérence, un dimanche de novembre, histoire d’être dans le ton.

Malgré les conflits précédemment mentionnés, la tristesse est bien évidemment le sentiment qui domine… C’est toujours triste un journal (si petit, inutile et aléatoire qu’il soit) qui s’éteint. Un duo qui se sépare, ce n’est jamais très gai non plus même quand le mal est fait.
Alors, bien sûr, il y aura des versions divergentes, des rumeurs folles sur la nervosité d’Oscar ou le manque de modestie de Séraphine, des histoires fantasmées et des légendes urbaines… Autant le dire tout de suite, la vérité de cet échec n’accepte pas de réponse toute faite. Elle appartient à Oscar et Séraphine.

Evidemment, nos pensées vont vers ceux qui nous ont soutenus et aidés… Qu’ils soient remerciés et qu’ils excusent cette disparition précipitée. Personne ne s’y attendait. La Mouche est née sur un coup de tête, elle est morte de manière identique.
Pour être tout à fait transparente, la rédaction doit – et c’est bien normal puisque c’est grâce aux dons que la revue existe – vous informer sur l’état de ses comptes. Notre petit numéro 3 venant tout juste de sortir (petit mais autofinancé une fois encore), il reste dans la caisse à peine plus de 33 euros. Autant dire pas grand-chose… Cette somme devrait être répartie équitablement. Pour le reste, tout a toujours été investi dans la revue.

Alors voilà, des chemins se séparent et une page se tourne. Nul ne doute qu’il s’en écrira d’autres, ici ou là, signées, chacune de leurs côtés, Séraphine Peronnelle ou Oscar Owl… Ce ne sera plus dans une Mouche du Coche.

Il y a de belles aventures qui finissent mal, la vie est ainsi faite. Restent les bons souvenirs  et quelques Mouches en liberté… 

Oscar Owl, le 6 novembre 2011.